De leur enfance, certains se souviendront de façon détaillée de leur première fois à vélo ou de leur premier animal de compagnie. De mon côté, et d’aussi loin que je me souvienne, je jouais avec ma mère à la Playstation 1 avant d’aller à l’école.

Mon père entrepreneur et ma mère joueuse depuis l’adolescence, j’ai vite été animé par l’envie d’entreprendre et de créer dans le domaine du jeu vidéo.

C’est d’abord Hideo Kojima qui m’a fasciné par son sens aïgu du détail, sa vision incomparable de créateur et ses expériences de jeu uniques qui vous marquent pour toujours.

Mais d’un point de vue professionnel, je ne me suis pas tout de suite orienté vers le jeu vidéo. Après un bachelor en école de commerce et deux alternances dans de grandes entreprises comme commercial, je me suis tourné vers la création d’une micro-entreprise en tant qu’apporteur d’affaires.

Peu de temps après, je me suis finalement lancé le pari fou de créer mon propre studio de jeux vidéos indépendant : conscient que le travail d’équipe devait être placé au coeur de ce projet colossal, je me suis alors entouré de partenaires qualifiés et de fabuleux scénaristes, lesquels ont pu m’accompagner dans l’écriture d’un scénario de jeu vidéo et de son univers, mais aussi à plus grande échelle, d’une licence transmédia.

Cette aventure, qui s’est avérée trop ambitieuse pour mon début de parcours je l’avoue, m’a permis de rencontrer et de rapidement collaborer avec Marc Albinet. Naïf et peu conscient de qui j’avais en face de moi, ce grand nom de l’industrie qui a su se mettre à ma hauteur, a ancré en moi cette envie d’être Game Designer.

Loin de l’idée que l’on peut se faire de ce métier, il m’a fait comprendre que ce n’était pas simplement du feeling ou le fait d’être uniquement créatif, mais bel et bien des méthodes, une expertise et une réelle façon de penser.

Avec mes connaissances actuelles et ma propre vision du métier, un Game Designer doit être selon moi le garant d’un jeu délivrant une expérience fun et marquante dans le temps. 

Si un jeu est bon sur la durée, il le doit à l’ensemble des personnes ayant travaillé  dessus, de près ou de loin. À l’inverse, si l’expérience de jeu n’est pas satisfaisante et divertissante, c’est entièremement de la responsabilité du Game Designer. 

Par ses méthodes, son expertise et sa vision de créateur, il doit assurer la faisabilité de la production du jeu selon les contraintes qui lui sont imposées, qu’elles soient en lien avec le budget ou le temps, communiquer de manière claire et régulière avec les équipes des différents corps de métiers, tout en garantissant une expérience de jeu fun et unique. 

 Il doit donc maîtriser le fun. 

Selon moi, le « fun » c’est le fait de s’amuser en apprenant et en progressant.

C’est le parfait équilibre entre les compétences d’un joueur d’un côté, et les obstacles et challenges proposés par le jeu de l’autre. 

Ces challenges doivent pousser le joueur à se dépasser, sans jamais être ou sembler être insurmontables. 

Quoi de mieux qu’un domaine captivant et relié à sa passion pour être engagé, créatif et efficace ? Qui ne s’est jamais senti gratifié et heureux de vivre de sa propre passion ?

Je voudrais simplement pouvoir divertir un maximum de personnes, leur procurer de l’émotion, des expériences de jeu fun et uniques, voire même drôles et engagées,  qui permettent une réelle réflexion et remise en question. J’aimerais laisser une marque aux joueurs.